Chère Lectrice, cher Lecteur,
Il y a maintenant vingt ans, l'UDC blochérienne a choisi une stratégie qui consiste à stigmatiser l'Europe, les étrangers. Vous vous souvenez peut-être, leur premier fait d'armes fut le non à l'espace économique européen. Dossier défendu par un Radical romand, Jean-Pascal Delamuraz. Par la suite, le parti n'a eu de cesse que de stigmatiser les étrangers demandeurs d'asile et autres. Il faut bien reconnaître que problèmes il y avait et il y a toujours. Surfant sur cette vague, le parti des bords du lac de Zürich a engrangé succès sur succès l'amenant à devenir la première formation helvétique. Cependant, s'il a réussi dans les parlements, il a eu du mal a placer des personnes dans les exécutifs. Sans doute parce que le citoyen préfère être géré par des personnes pragmatiques plutôt que par des troublions vociférant devant les caméras.
En 2011, la progression s'arrête, le parti recule même. Cette nouvelle donne a provoqué une remise en question de la stratégie. Mais on ne change pas une recette qui est gagnante et ainsi, puisque le thème des étrangers profiteurs, mangeurs du sol helvétique et de ses ressources a été repris par d'autres, il fallait trouver un nouveau bouc-émissaire. Le récent article de la "Weltwoche", que l'on sait très proche, voire inféodé au parti des milliardaires zurichois, pourrait laisser penser que la Romandie et les "Welsches" sont ce nouveau bouc-émissaire. Si cette théorie devait s'avérer, les personnes qui en sont les auteurs devraient assumer les dégâts qu'ils commettront car ce n'est rien de moins que la cohésion de la Suisse qui est en jeu. La semaine dernière, la boîte de Pandore a été ouverte, attention à ce qui va en sortir.
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