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samedi 18 février 2012

Restructuration et cetera



Chère Lectrice, cher Lecteur, 

Hier était pour moi une triste journée, en effet, j'ai pris congé de deux collègues qui ont été licenciés la semaine passée. C'est un traumatisme violent, c'est un deuil auquel il faut faire face. Est-ce juste ? Y avait-il d'autres moyens que le licenciement ? Pourquoi eux ? Toutes ces questions je me les suis posées. 
Si on écoute ou lit les communiqués de presse, ce sont les impératifs économiques, les changements de stratégie qui conduisent à ce genre de mesures. Néanmoins, les licenciements sont souvent le fruit de l'incapacité du management à avoir une vision à long terme. Se réorganiser, restructurer est nécessaire lorsque l'ont est plus en phase avec le marché, c'est à dire lorsque l'on a pas su s'adapter par manque de vision et souvent par suffisance. Ceux qui sont capables de vision, sont capables d'adapter leur organisation en continu et ainsi évitent de s'engager dans une voie sans issue. Ils sont aussi à même de se remettre en question, ce qui ne va pas de soi. Mais il y a pire que le manque de vision, c'est de se voiler la face. Ainsi ces managers, adeptes de la méthode Coué et qui ne veulent tout simplement pas voir les changements dans l’environnement dans lequel ils évoluent, ils sont un peu comme Monsieur Bonhomme, héros de la pièce de théâtre de Max Frisch « Monsieur Bonhomme et les incendiaires » qui refuse de voir la réalité en face et abrite sous son propre toit les incendiaires qui finiront par bouter le feu à sa propre demeure. Cette attitude conduit à des restructurations extrêmement douloureuses, à des rachats par les concurrents ou tout simplement au dépôt de bilan.
Je vous suggère de vous poser la question suivante: quelles grandes entreprises n'annoncent jamais de telles mesures ? En répondant, vous constaterez que ces entreprises là ont une vision à long terme et qu'ils savent s'adapter aux marchés dans lesquels ils évoluent. Bien souvent on s'étonne des décisions qu'ils prennent car elles s'inscrivent dans la durée et n'ont pas forcément de sens aujourd'hui. De plus, ces entreprises sont conscientes de leur principal atout, leurs employés. Les restructurations sont de tels cataclysmes et de tels traumatismes pour une organisation que ces entreprises ne veulent pas prendre un tel risque. Sans oublier que ce type de restructuration signifie une baisse notable de la qualité et une augmentation des coûts de production à court terme.  
Bien entendu, les PME n'ont pas autant de marge de manœuvre que peuvent en avoir de grandes sociétés, elles sont plus dépendantes du marché. Dans la sous-traitance, elles dépendent de la qualité de management de leurs clients.  
Ce qu'on attend du top management c'est justement cette capacité de visionnaire, ceux qui en sont capables et qui savent gérer les entreprises dont ils sont responsables méritent le salaire qu'ils reçoivent et il n'est surement pas exagéré. Quant à ceux qui ne sont pas à la hauteur, une profonde restructuration est le signe de cette incapacité, ils devraient subir les mêmes conséquences que celles qu'ils font subir aux personnes qui sont remerciées. 

mercredi 15 février 2012

L'acte de médiation, 19 février 1803

Chère Lectrice, cher Lecteur,

On a tendance à l'oublier mais notre Confédération moderne s'est forgée au XIXème siècle. Il y eu la signature de l'acte de médiation. C'est Napoléon Ier qui en fut l'instigateur. Cet acte ré-institua la confédération mettant ainsi fin à la république helvétique une et indivisible. Cet acte crée également 6 nouveaux cantons qui étaient des anciens baillages, ainsi naquit le canton de Vaud.
Puis, à l'issu de la guerre du Sonderbund, la Suisse moderne naquit. C'est un système fédéral qui fut choisi. Le parti radical de l'époque en fut l'acteur principal, ce sont une partie de ses membres qui rédigèrent le texte de la Constitution en 31 jours, ce qui est un exploit plus jamais réédité.  A l'époque, le bien nommé parti radical était avant-gardiste et progressiste, il l'est certainement moins aujourd'hui.
Notre histoire nous le rappelle sans cesse, la Suisse ne peut pas vivre en se coupant de l'Europe dont elle est le centre. Ceux qui pensent le contraire ne connaissent ni notre histoire ni la géographie de notre continent. Nous avons été de tout temps façonné et conditionné par notre environnement européen. De deux choses l'une, ou nous restons en marge et subissons les changements qui tôt ou tard nous sont imposés ou bien nous sommes acteurs de ces changements et y participons. Personnellement je préfère agir.

PS: je vous recommande l'excellent site www.herodote.net consacré à l'histoire.