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mercredi 27 avril 2022

Complexe La Chaumine, projet dangereux

Le 4 mai prochain, les citoyennes et citoyens de la Commune de Crésuz sont appelés à revoter le crédit concernant le projet du complexe La Chaumine. Ce projet est dangereux pour l'avenir de notre commune, pourquoi ?

Si l'investissement de 6 millions de francs est supportable, les coûts de fonctionnement du complexe de la Chaumine, qui se chiffrent à plusieurs centaines de milliers de francs par année, ne le sont pas. En effet, ils vont conduire à une hausse significative du taux de l'impôt. Or, le taux d'impôt est un des atouts majeurs de l'attractivité de notre commune. Une hausse de ce taux peut conduire à un exode de contribuables. La commune peut donc se retrouver à devoir assumer ses charges sans les entrées fiscales nécessaires. Il suffira de faire des économies, me direz-vous, certes, mais c'est là que le bas blesse car il n'y a pas de grandes économies à faire sur les charges d'un tel complexe... La Commune de Broc a vécu ce scénario avec l'hôtel de ville qu'elle a fini par céder à vil prix... Pour terminer sur l'aspect financier, après une ère de taux d'intérêt historiquement bas, lesdits taux sont repartis à la hausse du fait de l'inflation, même si cette dernière est pour le moment modérée en Suisse. Cela va avoir un impact certain sur les charges de notre Commune et ce d'autant plus si notre endettement augmente. 

Un autre aspect à prendre en compte est celui des nuisances que causera inévitablement l'exploitation d'une salle avec une telle capacité, pour mémoire 300 places alors que la population est d'environ 400 personnes. L'ancien exécutif avait annoncé qu'il souhaitait louer ladite salle une vingtaine de "week-end" par année, soit quasi un sur deux. Or, ce type de salle est plutôt demandée en été, ce qui entraînera une location quasi tous les "week-end" à la belle saison. Certes, ledit exécutif s'était engagé sur un règlement d'exploitation assez drastique. Mais chacun sait qu'un règlement peut changer, c'est pourquoi certains propriétaires, voisins du complexe, avaient demandé l'inscription de servitudes garantissant ces règles. L'exécutif de l'époque s'y était refusé, que craignait-il ? Mais il y a pire, en cas de fusion de communes, la gestion du complexe incombera à la nouvelle entité et, dans ce cas, les demandes de location seront gérées par cette dernière. Ce pouvoir décisionnaire sera donc à Charmey, voire même à Bulle. Nous citoyennes et citoyens de Crésuz seront dès lors bien loin de ce pouvoir décisionnaire et, de plus, largement minoritaires dans cette nouvelle entité, voulons-nous vraiment ceci ?

En résumé, ce projet n'est pas celui qui convient à notre Commune et il doit être définitivement enterré. Cette opportunité nous est offerte en rejetant ce crédit le 4 mai prochain.   

samedi 28 mars 2020

SARS-CoV-2, l'ennemi invisible

Je suis né pendant la guerre froide, à cette époque, on se préparait à l'apocalypse nucléaire, on a construit, à coups de millions, des abris antinucléaires, qui n'ont pour l'heure jamais servi. Notre armée était capable de mobiliser plus d'hommes, proportionnellement à la population du pays, que tout autre armée dans le monde. Mais jamais elle ne fut mobilisée. 31 ans après que le mur de Berlin soit tombé, c'est un organisme de quelques nanomètres (env. 125 nm, soit, 0.000000125 m[1]), incapable de se déplacer à l'air libre par ses propres moyens qui fit se mobiliser notre armée pour la première fois après la deuxième guerre mondiale... 

L'humain est ainsi fait, du moins le commun des mortels dont je suis, il identifie une menace en utilisant ses sens et son cerveau, mais il en ignore parce qu'il ne les perçoit pas et pourtant ce sont les plus dangereuses pour lui. Ce "défaut", nous l'avons corrigé par la recherche. Mais, bon sang! Soyons donc plus attentif à ce que nos chercheurs, ceux qui le sont vraiment et pas les charlatans qui hantent les réseaux sociaux, nous disent. Qu'avons-nous retenu de ce que ces scientifiques, dans les années 70, ont dit en lançant un avertissement sur les conséquences du développement effréné de notre société de consommation ? Si le virus s'est ainsi répandu, ce n'est pas parce qu'il se déplace tout seul, mais bel et bien parce que les humains contaminés se déplacent. Grâce à nos moyens de communications, un virus peut être transporté d'un coin de la planète à l'autre en moins de 24 heures et de plus à l'aide d'un nombre énorme de vecteurs (personnes contaminées). En 2018, uniquement pour la Suisse, on a enregistré 58 millions de passages[2] dans nos aéroports, soit 7.25 fois la population du pays, cela laisse songeur. Mais ces déplacements incessants et massifs sont également la cause d'une autre menace que nous ne voulons pas voir, celle que le club de Rome[3], dont je parle plus haut, avait identifiée, l'impact d'une croissance débridée sur les ressources de cette planète.

« Nous n’héritons pas la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants », Antoine de Saint Exupéry résume bien notre responsabilité, celle de gérer, un court instant, les ressources de cette planète et de notre société, et, ensuite, de les transmettre aux générations suivantes. La crise actuelle doit être notre électrochoc et nous devons saisir cette opportunité pour corriger notre modèle de développement.

Sources:
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/SARS-CoV-2 
[2] https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/mobilite-transports/themes-transversaux/aviation-civile.html 
[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Club_de_Rome


mercredi 28 décembre 2016

Développement des énergies renouvelables, pics de pollution du mois de décembre en Europe

Durant le mois de décembre, des villes comme Paris ont eu recours à la circulation alternée afin de réduire la concentration en particules fines dans l’atmosphère. Ce que l’on sait moins, c’est que cette pollution provient également de la combustion de charbon des centrales de production d’électricité allemandes entres autres. En Chine, le même type de pollution a été observé. Les concentrations étaient telles qu’elles pouvaient provoquer de sérieux problèmes de santé. Cet évènement le démontre, le développement des énergies renouvelables n’est plus seulement un enjeu dans le changement climatique mais, à court terme, un enjeu de santé publique. Selon le principe du pollueur payeur, les coûts devraient être supportés par les émetteurs. Cela rendrait les énergies renouvelables, dont fait partie la grande force hydraulique, plus compétitives. L’arrêt de la production d’électricité à l’aide d’énergie fossile pourrait ainsi devenir une réalité.

lundi 2 février 2015

Le jour ou la Suisse abandonna le franc

Tout commença par la décision de la banque nationale de maintenir, coûte que coûte un taux fixe par rapport à l’euro. Pendant plus de 4 ans, elle agissait sur les marchés, achetant à tours de bras des euros afin de maintenir ce cours plancher. Mais elle était seule à le faire et plus les mois passaient et plus elle s’épuisait. Elle avait prévenu qu’elle ferait ceci temporairement, le temps que l’économie d’exportation suisse se réorganise. Elle était devenu le plus gros acheteur d’euro du marché. Puis un jour, sans crier gare, elle décida d’abandonner cette politique et n’intervint plus sur le marché. Elle avait argumenté qu’elle ne pouvait plus tenir, ce qui semblait évident d’autant plus que des bruits, qui se confirmèrent, laissaient entendre que la banque européenne allait procéder à un rachat de dettes souveraines (QE) qui allaient encore affaiblir l’euro. Donc, un beau matin, elle annonça qu’elle ne soutiendrait plus le franc. Dans l’heure qui suivit l’annonce, le franc suisse s’apprécia de 15% par rapport à l’euro. D’un seul coût, les produits suisses coûtaient 15% de plus pour les européens. Les entreprises suisses qui avaient vendu des biens en euro perdaient, elles, également 15%, un tsunami comme l’avait affirmé un grand patron helvétique. Les semaines suivantes, les annonces de licenciements se multiplièrent. bon nombre d’entreprises décidèrent de délocaliser à l’étranger ce qu’ils avaient encore en Suisse. Certains, dans le tourisme, eurent l’idée d’accepter, en Suisse, les paiements en euros en appliquant un taux de change très favorable. Ils purent ainsi survivre. Mais ces euros, ils ne les changèrent plus en francs, ils les utilisèrent pour payer leurs fournisseurs européens. Puis, certaines entreprises décidèrent de payer leurs employés en euros, monnaies qu’ils possédaient puisqu’ils facturaient dorénavant également en euros. Puis ce fut les administrations qui acceptèrent les paiements en euros car leurs contribuables étaient rémunérés dans cette monnaie. La grande distribution acceptait déjà depuis longtemps la monnaie européenne comme les automates à billets qui en proposaient depuis fort longtemps. Petit à petit, l’euro devint aussi courant que le franc en Suisse. Les deux monnaies circulaient mais l’euro plus que le franc car, comme le franc était considéré comme ayant plus de valeur, on utilisait de préférence l’euro dans les échanges. Ainsi, le franc circulait de moins en moins, il se raréfia et finalement, tous les échanges en Suisse se firent en euros.
Fiction me dites-vous ? Peut-être, à propos, qui paye encore avec des Vrenelis ?
On peut fantasmer sur une Suisse que l’on croie avoir existé, voter toutes les lois anti européennes que l’on veut, il n’en reste pas moins que nous sommes dépendants de l’étranger et spécialement de l’Europe. Même si la Suisse est un partenaire important de l’Europe, il n’en reste pas moins que nous ne faisons pas le poids. La question est la suivante, voulons-nous subir ou agir ? Cette question était déjà la même un certain 6 décembre 1992. Depuis, il a fallu 10 ans pour négocier les fameuses bilatérales, tant voulues par certains dans ce pays. Aujourd’hui, nous sommes isolés, à la merci des puissantes nations et nous avalons couleuvre après couleuvre. L’histoire jugera ceux qui sont responsables de cette situation et qui aujourd’hui coulent des jours heureux sur les bords du lac de Zürich en contemplant leurs collections de peintres suisses illustrant cette Suisse fantasmée dont ils rêvent…

samedi 13 septembre 2014

Caisse unique, caisse qui te nique...

Titre provocateur et vulgaire, j'en conviens. Mais c'est en résumé ce que nous propose les milieux de gauche. Pourquoi ? Tout d'abord, parce qu'il n'y aura plus le choix pour le consommateur. Aujourd'hui, nous sommes des clients de la caisse à laquelle nous appartenons, avec la caisse unique, nous deviendrons des usagers. Un usager n'est pas respecté car, étant captif, il n'est pas nécessaire de le respecter. Les coûts de la santé ne baisseront pas car l'économie d'échelle ne pourra se faire que sur le 5% des coûts totaux, qui sont des coûts administratifs. Mais pire, ces coûts administratifs vont augmenter car il n'y aura plus de pression sur la caisse pour les diminuer afin d'être plus compétitif que ses concurrents. La pression sur les prestataires des services de santé va diminuer car, étant géante, les processus internes seront beaucoup plus lents ce qui démotivera les personnes au front qui doivent agir vite. Bref votez NON...

dimanche 18 mai 2014

18 mai 2014, le Peuple dit non au financement de l'achat d'un nouvel avion de combat

Même si le responsable du département militaire clamait à hue et à dia qu'un non signifierait un refus de l'armée, je ne pense pas que la majorité de ceux qui ont voté ainsi le souhaite. A mon avis, il s'agit plutôt d'une sanction à l'égard d'Ueli Maurer et de son parti, l'UDC, aile blochérienne. Tout d'abord, ce dossier a été mené d'une façon calamiteuse. Un jour on vous dit que ces avions ne sont pas ceux dont la Suisse a besoin et tout d'un coup, ils font l'affaire. De plus, on nous serine à longueur de débat que ces appareils sont nécessaires à la police de l'air et puis, on constate que ce sont des avions de chasse français et italiens qui accompagnent un avion de ligne détourné jusqu'à Cointrin. En effet, notre aviation militaire n'assure la police de l'air que pendant les heures de bureau. La raison, un manque de financement, pas l'obsolescence de notre matériel, mais simplement un manque de financement... Je vous passe les facéties du ministre et ses blagues douteuses.
Quant à l'UDC, depuis des décennies, il a tiré à boulets rouges sur son propre ministre, le prédécesseur de M. Maurer, le traitant de tous les noms jusqu'à ce qu'il démissionne pour être remplacé par l'actuel. En effet, il fallait que le ministre soit issu de cette aile zurichoise, anti tout, surtout lorsque cela vient de l'étranger, arcboutée sur une Suisse du passé idéalisée.  Personnellement, je pense que si ce dossier avait été mené par les prédécesseurs de M. Maurer, que ce soit Adolf Ogi ou Samuel Schmid, la décision du Peuple aurait été positive.
Le non du Peuple d'aujourd'hui est un désaveu de l'UDC aile blochérienne et de son ministre M. Maurer, pas celle de l'armée.

vendredi 3 janvier 2014

L'Etat du Colorado légalise le commerce du cannabis

Depuis le premier janvier, la consommation et la commercialisation du cannabis n'est plus un délit dans l'Etat du Colorado au Etats-Unis. Il semble même que cette libéralisation touchera d'autres états américains dans les prochains mois. C'est un tournant dans la lutte contre le trafic et la consommation de drogues. Les Etats Unis ont investi des sommes considérables dans cette lutte, probablement bien plus que dans les guerres récentes qu'ils ont menés. Et soudain, ils abandonnent cette stratégie. La lutte contre le trafic n'a absolument pas abouti aux objectifs fixés, bien au contraire. Il n'y a ni plus ni moins de consommateurs mais, par contre, il y a de plus en plus de dealers et les coûts liés à l'appareil de répression ont pris l’ascenseur. Il faut bien se rendre à l'évidence, prohiber la consommation de drogues est une chimère.
Si on analyse les choses d'un façon cynique,  la lutte contre le trafic est une bonne affaire pour les trafiquants qui ainsi peuvent maintenir des prix élevés pour leur marchandise mais également pour l'état qui peut justifier ainsi un appareil répressif important. Mais alors, pourquoi changer ? Les ressources des Etats sont exsangues d'une part et d'autre part, l'opinion publique change. Dans tous les cas, penser que l'on puisse éliminer la consommation de drogues en tentant de stopper le trafic est une illusion. Métaphoriquement, si vous voulez stopper un ruisseau, vous ne pourrez pas le faire, par contre, vous pourrez l'endiguer et lui faire suivre un cours que vous aurez choisi. En libéralisant, dans un cadre déterminé, la consommation et la commercialisation de drogues, l'Etat ne fait rien d'autre que gérer cette consommation et son commerce, il endigue et contrôle ainsi ce marché. C'est une approche pragmatique et libérale pour apporter une solution à ce réel problème.